Village des pêcheurs de Rives

Jusqu'en 1850, les pêcheurs professionnels résident sur le "Grand Champ", du côté Est de Rives, aux abords de la nouvelle capitainerie.
Par la suite, ils s'installent le long des anciennes murailles du château de Rives, dit de Montjoux, derrière la " tour des Langues ", nommée ainsi en vertu de l'impôt féodal que venait y payer les bouchers au seigneur : la langue de chaque bête abattue.

Les guérites sont construites en bois, adossées au mur, et les pêcheurs utilisent l'eau des sources pour alimenter leurs viviers. L'accès à ce terrain, à la fois communal et d'État, est difficile puisqu'il faut suivre à l'Est un étroit passage longeant la propriété du château.

À cette époque, tous les pêcheurs habitent le village de Rives. Cependant, l'espace disponible est restreint. L'eau du lac atteint presque les guérites, laissant peu de place pour l'étendage des filets en coton.
Dans les jardins surplombant les guérites, le chemin actuel est tracé entre les deux tours. Un quai est également construit, élargissant ainsi l'espace de travail des pêcheurs professionnels.

Dans le même temps, la jetée est aménagée afin de protéger les embarcations.
L'agrandissement du quai devant le château de Rives, la construction du débarcadère et de l'Ecomusée de la pêche et du lac ont lieu en 1987. Toutes les guérites sont refaites car la plupart sont en ruine.

Actuellement, ce village de pêcheurs reste une entité unique sur les rives françaises du Léman. En son sein, l'écomusée permet de découvrir l'univers des pêcheurs d'hier et d'aujourd'hui ainsi que la richesse de l'écosystème lémanique.