Jean-Claude Gallotta fait danser le cinéma dans son ultime spectacle imaginé comme un chemin poétique, une lettre intime adressée au Septième art, portée par neuf danseurs virtuoses.
Comme dans une salle de cinéma, le noir nous cueille d’abord. Une voix aussi, celle de Jean-Claude Gallotta. Ce chorégraphe phare de la scène contemporaine française (80 pièces en 45 ans de carrière) a lié des amitiés avec des cinéastes à qui il rend hommage. Godard, Marshall, Chéreau, Guédiguian, Fellini, Carax, Miéville, Moretti peuplent ce panthéon personnel du 7e art qui a nourri ses rêves, son imaginaire. Depuis des lettres intimes qu’il leur adresse, Gallotta déploie douze mouvements chorégraphiques en des variations jouant avec le texte : ici, la lumière vient éclairer un duo passionné, là, un groupé éclate de présences avec ses élans fluides et précis. Un ballet fugace et aérien, charnel et burlesque, dans les plis de la mémoire du chorégraphe cinéphile.