Nelson Bourrec Carter développe une pratique où se croisent film, photographie et installation. Son travail interroge la mémoire. Il explore la manière dont les images issues de la culture populaire façonnent nos imaginaires collectifs.
Sa démarche se nourrit de la notion de « hantise » développée par la sociologue Avery F. Gordon dans Matières spectrales. La hantise désigne ces traces du passé qui continuent d’agir dans le présent, troublant les frontières entre mémoire, oubli et survivance. Les œuvres de Nelson Bourrec Carter convoquent ces présences fantomatiques : des persistances qui fissurent la linéarité du temps et rappellent combien les héritages sociaux – ségrégation, invisibilisation, assignations de genre et de classe – continuent de modeler nos manières de voir et de raconter.
Cette dimension spectrale se double d’une attention portée à ce que l’artiste appelle une forme de “Magie pratique” – une magie concrète, presque domestique, qui se manifeste à travers des rituels simples mais chargés de pouvoir. Un rituel, au fond, c’est une suite de gestes faits avec intention, porteurs de sens et de désir. Dans l’exposition Practical magic, cette magie du quotidien traverse les œuvres : les baisers échangés devant les décors californiens de son adolescence, la reconstruction de la communauté disparue d’Allensworth ou encore les voix chorales s’élevant dans Teen Spirits. Autant d’actions où s’entrelacent puissance et fragilité, mémoire et invention, gestes intimes et portée collective.
Les images de Nelson Bourrec Carter ne se contentent pas de représenter. Elles ravivent ce qui a été enfoui, redonnent corps à des récits refoulés et rappellent que la mémoire est toujours instable, traversée de négociations, de silences et de résurgences.
Cette dimension spectrale se double d’une attention portée à ce que l’artiste appelle une forme de “Magie pratique” – une magie concrète, presque domestique, qui se manifeste à travers des rituels simples mais chargés de pouvoir. Un rituel, au fond, c’est une suite de gestes faits avec intention, porteurs de sens et de désir. Dans l’exposition Practical magic, cette magie du quotidien traverse les œuvres : les baisers échangés devant les décors californiens de son adolescence, la reconstruction de la communauté disparue d’Allensworth ou encore les voix chorales s’élevant dans Teen Spirits. Autant d’actions où s’entrelacent puissance et fragilité, mémoire et invention, gestes intimes et portée collective.
Les images de Nelson Bourrec Carter ne se contentent pas de représenter. Elles ravivent ce qui a été enfoui, redonnent corps à des récits refoulés et rappellent que la mémoire est toujours instable, traversée de négociations, de silences et de résurgences.







