L’ancien duché de Savoie est réputé être un haut-lieu de la sorcellerie démoniaque depuis le Moyen Âge. Par contiguïté, des représentations tenaces en font le conservatoire de superstitions d’un autre âge. Qu’en est-il vraiment ?
Le duché de Savoie (Savoie et Haute-Savoie actuelles) est bien un épicentre de la répression de la sorcellerie dans les années 1470, mais paradoxalement il se tient ensuite à l’écart de la grande chasse aux sorcières qui enflamme presque toute l’Europe entre 1540 et 1660 alors qu’il se situe sur la grande ligne de fracture confessionnelle européenne entre le monde protestant et catholique, le Chablais étant aux avants-postes. Persiste pourtant un discours anti-sorcier virulent et des procès pour sortilèges y sont encore intentés en plein XVIII siècle, au moment où ailleurs la répression de la sorcellerie a cessé.
Comment expliquer ces paradoxes, quelle est la nature de cette sorcellerie savoyarde dont les possédées de Morzine (1857-1873) seraient un dernier avatar, voilà l’objet de la conférence.
Professeur agrégé retraité et docteur en histoire moderne, membre du laboratoire LLSETI de l’université Savoie Mont Blanc de l’université de Chambéry, j’ai abordé la question de la sorcellerie dans une thèse écrite sous la direction de Robert Muchembled (Paris 13). En a résulté un livre paru aux Presses Universitaires de Renne en 2012 sous le titre : « Crime et justice en Savoie (1559-1750). L’élaboration du pacte social », désormais disponible en ligne.
Depuis quelques années, je poursuis mes recherches en me consacrant à la période révolutionnaire (1792-1799) dans la perspective d’un ouvrage dont le titre provisoire est : « Ordre révolutionnaire et vies ordinaires au pays du Mont-Blanc (1792-1799) ».
Comment expliquer ces paradoxes, quelle est la nature de cette sorcellerie savoyarde dont les possédées de Morzine (1857-1873) seraient un dernier avatar, voilà l’objet de la conférence.
Professeur agrégé retraité et docteur en histoire moderne, membre du laboratoire LLSETI de l’université Savoie Mont Blanc de l’université de Chambéry, j’ai abordé la question de la sorcellerie dans une thèse écrite sous la direction de Robert Muchembled (Paris 13). En a résulté un livre paru aux Presses Universitaires de Renne en 2012 sous le titre : « Crime et justice en Savoie (1559-1750). L’élaboration du pacte social », désormais disponible en ligne.
Depuis quelques années, je poursuis mes recherches en me consacrant à la période révolutionnaire (1792-1799) dans la perspective d’un ouvrage dont le titre provisoire est : « Ordre révolutionnaire et vies ordinaires au pays du Mont-Blanc (1792-1799) ».
